✈️ Kisumu : Du tumulte de Nairobi aux rives du lac Victoria
Le jour se lève à Nairobi. Je me réveille juste à temps pour attraper mon vol vers Kisumu, mais très vite, les embouteillages me donnent des sueurs froides.
Depuis les attentats survenus dans la capitale, les contrôles à l’aéroport se sont renforcés. Avant même d’entrer dans l’enceinte, tous les passagers doivent descendre de leur véhicule pour passer un contrôle à pied, avant de remonter de l’autre côté des barrières. Sur le moment, j’ai trouvé la scène un peu absurde, presque théâtrale.
J’arrive donc en retard, stressée, mais par miracle, je parviens à enregistrer mon bagage. Last call. Je traverse la piste à pied, seule, le vent du matin fouettant mon visage. À peine installée à bord, la panique me gagne : mon téléphone a disparu. Heureusement, une hôtesse de l’air bienveillante m’aide à le retrouver — je l’avais oublié au comptoir d’enregistrement. Juste avant le décollage, on me le rapporte à bord. Je respire à nouveau.
Je décolle le cœur léger, prête à découvrir un autre visage du Kenya.
🌧️ Direction Kisumu, entre ciel bleu et routes inondées

J’ai choisi de rejoindre Kisumu par avion : les récentes inondations ont rendu la route presque impraticable. Cette ville du lac Victoria, au cœur de l’ouest du Kenya, sera ma halte avant une mission de volontariat sur Mfangano Island.
À l’arrivée, la chaleur humide du lac m’accueille. Je retire quelques shillings et me rends au comptoir de Safaricom pour acheter une eSIM. L’employé est absent, mais une dame souriante m’aide et me présente un chauffeur officiel, Douglas, qui deviendra mon contact à Kisumu. Ensemble, nous convenons d’un tarif raisonnable et prenons la route vers Manyatta Market, où je finalise mon installation de carte eSIM et active M-Pesa, le moyen de paiement le plus utilisé du pays.
Puis, cap sur Mbita, point de départ vers mon île de mission.
La route serpente entre collines verdoyantes et champs inondés. Après les pluies diluviennes, la nature resplendit. Sous un ciel bleu limpide, les collines se succèdent et les villages défilent, ponctués de sourires et de scènes de vie rurales. L’Afrique dans toute sa vitalité.
🍽️ Pause à Mbita : un déjeuner au bord de l’eau
À Mbita, je m’installe sur la terrasse du Viking Hotel. L’endroit respire la tranquillité. Je commande un ugali, ce plat de maïs si typique, accompagné de poisson frais et de feuilles vertes. Simple, nourrissant, délicieux.

Florence, mon contact pour le volontariat, me rejoint après ses courses. Nous grimpons à l’arrière de deux boda-bodas pour rejoindre la station du ferry. Le vent s’engouffre dans nos cheveux, les sacs rebondissent au rythme des nids-de-poule, les sourires fusent.

Nous embarquons sur le dernier ferry pour Mfangano Island.
Au crépuscule, les pirogues de pêcheurs glissent sur le lac, silhouettes noires sur fond de ciel orangé. Le lac Victoria étend son miroir infini, paré de reflets d’or.
⛴️ Retour vers Kisumu : entre ravages et bienveillance
Une semaine plus tard, je quitte Mfangano à bord du bateau-bus.
À Mbita, Douglas m’attend. Le hasard veut qu’un pasteur, ami de ma famille d’accueil, ait pris le même bateau — je l’invite à partager ma course vers Kisumu.

Sur la route, la beauté du paysage contraste avec les marques laissées par les inondations meurtrières : routes déformées, maisons affaissées, champs submergés.
Douglas, prudent et avenant, s’arrête à Homabay pour récupérer sa femme. Ensemble, ils me déposent à l’aéroport de Kisumu. La gentillesse des gens ici a cette simplicité désarmante qui te redonne foi en l’humain.
Le check-in n’est pas encore ouvert. Je m’installe sur la terrasse du petit restaurant de l’aéroport. Le serveur, avenant, me conseille un plat de poisson grillé et un thé chaud. Ces moments simples, dans le calme retrouvé, sont ceux que je préfère.
🛬 Retour à Nairobi
Le vol retour se passe sans encombre.
À l’arrivée, Thomas — mon chauffeur habituel — est en retard et tente de me facturer un tarif farfelu. J’esquisse un sourire poli et me promets d’en changer. . Je décline poliment. Nairobi m’accueille avec ses embouteillages, son agitation, et la promesse d’un bon dîner au Lotos Inn.
Entre pluie, imprévus et routes inondées, Kisumu m’a rappelé une vérité essentielle : dans chaque détour du voyage se cache une leçon de patience, d’adaptation et de gratitude.

Point de vue Noirenvoyage
Kisumu, c’est ce Kenya que l’on connaît peu : rural, verdoyant, tourné vers son lac nourricier. Ici, la vie s’organise autour de l’eau, de la pêche, et de la résilience.
Derrière chaque visage, il y a une histoire d’équilibre entre tradition et modernité.
Ce voyage fut aussi une transition vers l’humain : Douglas, Florence, cette dame du comptoir Safaricom, le serveur du bar de l’aéroport… tous m’ont offert, à leur manière, une part de leur hospitalité.
🌿 Dans le prochain épisode, je vous emmènerai sur Mfangano Island, entre solidarité, écologie et culture du lac.
🔗 Liens utiles
📍 Volontariat à Nairobi avec YouthPrinua
📍 Safari au Nairobi National Park
📍 Safaricom – eSIM & M-Pesa
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