Une Histoire Ancrée dans la Résistance Culturelle
Créé en 1969, en plein contexte post-indépendance, le FESPACO a toujours eu une mission claire : offrir une visibilité au cinéma africain, dans un monde où les productions hollywoodiennes et européennes monopolisent l’industrie. Très vite, le festival est devenu un lieu d’expression pour des cinéastes engagés, portant des histoires de lutte, de résilience et d’espoir.
Dès mes premiers pas dans le festival, je ressens cette énergie unique : des salles pleines à craquer, des débats enflammés, des projections en plein air sous les étoiles… Chaque film projeté semble être une invitation au voyage, une immersion dans un pan de l’histoire africaine, un miroir des sociétés en mutation.
Le Cinéma Africain au Premier Plan : Une Sélection Audacieuse
Le FESPACO, ce n’est pas qu’un festival de films : c’est un concours féroce, où les réalisateurs rêvent de décrocher l’Étalon de Yennenga, la récompense suprême. Chaque édition met en lumière des productions venues de tout le continent, des longs-métrages aux documentaires en passant par les films d’animation.
Cette année encore, les thématiques abordées sont puissantes : identité, migration, mémoire collective, justice sociale… Des réalisateurs émergents croisent des figures emblématiques comme Ousmane Sembène, Abderrahmane Sissako ou Mati Diop. Les femmes cinéastes y occupent aussi une place de plus en plus marquée, apportant des perspectives nouvelles et des récits poignants.
FESPACO 2025 : L’Incontournable Rendez-vous du Cinéma Africain
Tous les deux ans, Ouagadougou se transforme en la capitale du cinéma africain, accueillant des cinéastes, des acteurs, des passionnés de films et des curieux du monde entier. Le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou), créé en 1969, est bien plus qu’un simple festival. C’est une vitrine pour le cinéma africain, un espace de rencontres, d’échanges et de célébration de la diversité culturelle du continent.
Un Festival d’Exception
Cette année encore, le FESPACO n’a pas déçu. Avec plus de 53 pays représentés et une sélection de films rivalisant de créativité et d’engagement, l’édition 2025 a tenu toutes ses promesses.
Parmi les films les plus attendus figurait « Katanga, la danse des scorpions », une production burkinabè en lice pour l’Étalon d’Or. Mais comme souvent lors des grandes premières, l’organisation a connu quelques imprévus.
Une Aventure Cinématographique au Cœur du FESPACO
Katanga, la Danse des Scorpions : Une Première Mémorable
Dès l’annonce de sa projection au Ciné Burkina, les amateurs de cinéma se sont rués vers la salle. Une longue file d’attente s’est formée, l’enthousiasme était palpable. Malheureusement, nous n’avons pas pu entrer : un grand nombre d’officiels et de spectateurs de la séance précédente étaient restés, faussant les prévisions de places disponibles.
Mais pas question d’abandonner. Déterminée à voir ce film, je suis retournée le lendemain au Ciné Neerwaya bien en avance, prête à tout pour m’assurer une place. En attendant la projection tant attendue de 20h30, j’ai découvert un autre film surprenant :
🎬 Fatow (Les Fous), un documentaire malien.
Un film visuellement époustouflant, aux couleurs vibrantes et à la thématique engagée : l’art et la culture comme moteur de développement. J’ai particulièrement apprécié son clin d’œil à l’écologie, notamment avec l’usage de costumes en plastique recyclé.
Quand 20h30 sonne enfin, la salle est évacuée et réorganisée, garantissant cette fois l’entrée de tous les spectateurs pour Katanga. Grâce à un petit stratagème, j’ai réussi à me retrouver parmi les premiers à entrer.
Et le jeu en valait la chandelle.
Une adaptation intemporelle en noir et blanc d’Macbeth, le film a captivé le public du début à la fin, déclenchant exclamations, rires, applaudissements et réactions passionnées. Un pari réussi pour le réalisateur qui a conquis le public… et décroché le Prix du Public.
Mais ce n’était que le début de son triomphe.
Une Journée FESPACO avec Ma Nièce : Entre Cinéma et Découvertes
Le vendredi, j’ai décidé de partager cette expérience unique avec ma petite nièce.Rien de mieux qu’une immersion dans le 7e art pour lui faire découvrir la magie du cinéma africain. La Journée commença par la célébration du carnaval dans son école, sous le thème du patriotisme. D’où son déguisement militaire qu’elle décida de conserver toute la journée, provocant la fierté et admiration de beaucoup de personnes qui croisèrent notre route ce jour-là.
Notre première halte fut au Canal Olympia de Ouaga 2000. Une erreur de programme m’a menée à un film différent de celui prévu, mais la surprise fut bonne :
🎬 The Legend of the Vagabond Queen of Lagos
Un conte moderne inspiré de faits réels survenus à Lagos en 2017. Bien que le film soit en anglais, ma nièce a adoré. Et à la fin ? Elle en redemandait !
Après un passage au Monument aux Héros Nationaux et un déjeuner à La Baguette du Faso, où je découvre une carte gourmande et variée, direction le Ciné Neerwaya pour un programme de courts-métrages.
Parmi eux, un film burkinabè qui m’a particulièrement marquée :
🎬 Yiri Kan, la Voix du Bois (en dioula)
Un documentaire sur un instrument qui me touche profondément : le balafon. Dès les premières notes, je ressens une connexion immédiate, moi qui danse au son du balafon depuis mon enfance.
Autre pépite du jour :
🎬 O Regresso de Amílcar Cabral (Le Retour d’Amílcar Cabral)
Impossible de ne pas penser au Cap-Vert, mon coup de cœur de 2024, où l’image de Cabral est omniprésente. Un documentaire captivant, bien que trop intense pour ma nièce.
Le FESPACO, Bien Plus Que du Cinéma
Au-delà des projections, le FESPACO est une véritable fête culturelle.
🎭 Artisanat, mode, gastronomie, danse, musique, théâtre… tout y est !
Une rue entière, partant du Rond-Point des Artistes, a été transformée en « Pays en Lumière ». Avec ses parapluies suspendus, ses lumières colorées et ses statues dédiées au cinéma, cet espace était en effervescence, attirant une foule immense.
Nous avons aussi exploré :
📍 La Maison du Peuple, un centre d’exposition réunissant des artisans, des créateurs de mode, des stands de produits locaux et même des jeux pour enfants.
📍 Le stand de Faso Miel, une entreprise spécialisée dans la transformation du miel. Leur hydromel et vinaigre de miel valent le détour !
📍 Le Siège du FESPACO, épicentre du festival où se mêlent musique, gastronomie et performances artistiques. Impossible de repartir sans un souvenir : un visage peint aux couleurs du Burkina et de l’AES, comme de nombreux visiteurs.
Et L’Étalon d’Or Revient à…
Le moment tant attendu arrive : l’annonce du palmarès.
🥇 L’Étalon d’Or du FESPACO 2025 est attribué à… « Katanga, la danse des scorpions » ! 🎬🏆
Une consécration pour le réalisateur Dani Kouyaté et son équipe.
Après 28 ans d’attente, le Burkina Faso remporte de nouveau le trophée suprême du cinéma africain. Une victoire méritée !
D’autres films ont également été récompensés, rendant hommage à la richesse et à la diversité du cinéma africain.
Le FESPACO : Une Expérience à Vivre au Moins Une Fois !
Si vous avez l’opportunité d’assister au FESPACO, ne réfléchissez pas, foncez !
C’est bien plus qu’un festival, c’est une immersion totale dans le cinéma, l’histoire et la culture africaine.
📌 Prochaine édition en 2027, alors, on se retrouve à Ouaga ? 😉
Pourquoi le FESPACO est un Événement Unique à Vivre au Moins Une Fois ?
- Une immersion totale dans la culture africaine : entre projections, rencontres avec des réalisateurs et soirées festives, le FESPACO est un véritable voyage sensoriel.
- Un espace de réseautage et d’opportunités : que l’on soit cinéphile, producteur ou simple curieux, c’est l’endroit idéal pour échanger, apprendre et même tisser des collaborations.
- Une atmosphère électrique : la ferveur du public, les rues animées, les discussions passionnées après chaque projection… Ouaga vit au rythme du festival.
- Un cinéma engagé et authentique : loin des blockbusters formatés, chaque film présenté au FESPACO est une fenêtre sur une réalité, une réflexion sur le monde.
Le FESPACO, un Festival Qui Défie le Temps et l’Histoire
Chaque édition du FESPACO rappelle pourquoi le cinéma africain est une force à ne pas sous-estimer. Loin des circuits classiques de distribution, il continue de croître, d’innover et de résonner bien au-delà des frontières du continent.
Que l’on soit cinéphile averti ou simple amateur de culture, vivre le FESPACO, c’est embrasser l’Afrique dans toute sa complexité et sa richesse. C’est comprendre que nos récits méritent d’être vus, entendus et célébrés.
Alors, prêt.e à réserver ton billet pour la prochaine édition ? 🎬🌍
💡 Et toi, as-tu déjà vécu l’expérience du FESPACO ? Quel film africain t’a le plus marqué ? Partage ton avis en commentaire !
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