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Voyage Santiago Cap-Vert, le Cœur Battant de l’Immersion au Cap-Vert

Chapitre 1 : L’Arrivée à Santiago

Ça y est, elle venait d’atterrir au Cap-Vert. Tega était fière de pouvoir utiliser son passeport burkinabè, qui lui offrait un séjour sans visa de 90 jours, contre 30 seulement avec son passeport français. Cette pensée la faisait sourire alors qu’elle avançait vers le contrôle de sécurité. Mais très vite, son enthousiasme fut assombri. Une policière avançait systématiquement arrêtait les voyageurs noirs, les interrogeant longuement, tandis que les Blancs passaient sans un regard.

Inévitablement, ce fut son tour. La policière l’arrêta :

Echange réel

• Motif de votre voyage ?
• Tourisme, répondit Tega, essayant de garder son calme.
• Votre billet retour ?

Tega sortit son billet, acheté en catastrophe juste avant de partir, à Dakar. Une exigence que certains Blancs, elle le savait bien, n’avaient pas eu à respecter. Elle eut une pensée amère pour l’homme qui lui avait dit plus tôt que lui, il n’avait pas de billet retour non plus, mais qu’on le laissait passer.

• Combien d’argent de poche avez-vous ?
• Je n’en ai pas. J’ai des cartes de paiement.
• Montrez-moi vos réservations.

À cet instant, un jeune homme blanc passa sans être interrogé, la laissant encore plus frustrée. Tega laissa échapper, avec une touche d’ironie :

• Si mon passeport burkinabè pose problème, sachez que j’ai aussi un passeport français, tout en lui tendant sa réservation d’hôtel.

La policière la laissa enfin passer, mais elle gardait en tête ce moment frustrant. Un peu plus loin, elle retrouva le jeune homme qui était passé devant elle et lui demanda :

• Juste par curiosité, tu as quel passeport ?
• Français, répondit-il.

Ils finirent par engager la conversation. Il se nommait Lucas et venait pour un projet de gestion de l’eau sur l’île de Maio. Elle fut surprise lorsqu’il lui confia qu’il avait apporté des spécimens interdits pour son projet.

• Eh bien, tu es chanceux… ça passe pour toi, dit-elle en souriant.

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Les Déboires du Taxi et l’Arrivée à l’Hôtel

Une fois sortie de l’aéroport, Tega réalisa que son transfert n’était pas au rendez-vous. Elle se tourna alors vers les taxis, mais le prix annoncé était bien au-dessus des tarifs habituels. Elle n’avait pas le choix et, heureusement, elle avait eu la bonne idée de retirer des sous avant de quitter l’aéroport.

💡Astuces pratique :
Si vous prenez un taxi en arrivant, vérifiez toujours les tarifs locaux. Le mieu, c’est de demander un transfert à votre hôtel au moment de la réservation. Retirez de l’argent avant de quitter l’aéroport pour éviter les surprises.
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Arrivée à l’Oasis Praiamar, l’hôtel où elle avait réservé, Tega se laissa guider par le réceptionniste. Le hall respirait le luxe, mais sa chambre la déçut un peu : des taches sur le couvre-lit et des rideaux défraîchis. Peu importe, elle était épuisée et prête à se détendre.

Le soir, elle se rendit au restaurant de l’hôtel pour un premier repas. Installée sur la terrasse avec une vue imprenable sur Praia Maria, elle savourait un Porto, appréciant enfin un moment de calme. C’est alors qu’un cafard fit irruption, la surprenant au point qu’elle laissa échapper un petit cri. Malgré cette frayeur, elle profita de sa soirée, observant la mer et réfléchissant à ce voyage qui ne faisait que commencer.

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Jour 2 : Entre Pratique et Exploration

Le lendemain matin, Tega se réveilla déterminée à organiser son séjour. Elle décida de commencer par acheter une carte SIM locale, indispensable pour rester connectée.

Conseil pratique :
Les cartes SIM au Cap-Vert sont simples à obtenir et abordables. Pensez à prendre une puce chez un opérateur local, comme Unitel, pour faciliter votre communication sur l’île.

Une fois équipée, elle se dirigea vers le littoral, où elle prévoyait de déjeuner. Elle s’arrêta à La Orla Café, un charmant restaurant en terrasse qui surplombait la plage de Kebra Canela. Elle commanda une bruschetta et un verre de vin, profitant des rayons de soleil qui caressaient son visage. Assise là, elle réalisa combien ce voyage représentait pour elle bien plus qu’une simple escapade : un moment de gratitude, malgré les contretemps qui avaient failli chambouler ses plans.

L’après-midi, elle décida d’explorer davantage Praia. En flânant, elle s’approcha de Praia Maria, une plage célèbre pour son ambiance détendue. Elle continua sa marche en direction du phare de Praia Maria, attirée par sa silhouette majestueuse. Le phare se dressait fièrement, offrant une vue imprenable sur la baie de Santiago. Là, elle rencontra Georges, le gardien du lieu, qui l’accueillit avec un sourire chaleureux.

Après avoir exploré le parvis et admiré les canons pointant vers l’océan, elle s’assit un instant pour contempler le coucher de soleil. La lumière dorée qui enveloppait l’île lui donnait une sensation de calme et de liberté.

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Soirée au Quintal da Música et Ambiance Festive à Quebra Canela

Le soir venu, Tega se rendit au Quintal da Música, une salle de musique live emblématique de Praia. Elle était impatiente de découvrir la musique cap-verdienne en direct, et l’atmosphère intime et conviviale du lieu la plongea instantanément dans un autre monde.

Les premières notes de morna, suivies de coladeira, l’envoûtèrent. Les musiciens étaient talentueux, et l’énergie des instruments — guitare, percussions, et le chant profond — résonnait dans toute la salle. Le Batteur aveugle, avec ses cheveux nattés, lui rappelait Stevie Wonder par sa maîtrise et son charisme.

Force est de remarquer qu’autour d’elle, les clients sont tous blancs et ceux qui servent ou entretiennent, ne le sont pas. Une grande tablée noire sauve l’honneur. Pourquoi les Noirs ne profitent pas vraiment de ce qu’ils ont ? C’est un thème récurrent dans beaucoup de domaines. Songe t-elle. Pourquoi ce modèle de domination persiste tíl? ….

À la fin de la performance, elle félicita les artistes pour leur prestation, échangeant quelques mots avec le chanteur et le guitariste. Elle sentit leurs regards intrigués, mais garda son mystère en les remerciant pour ce moment unique.

Tega fait la connaissance, d’une famille espagnole assise juste derrière elle. Elle reconnut la langue quand des bribes de conversation lui parvenaient. Une maman qui voyage avec ses grands enfants. Ils sont vraiment sympas. Ils font une photo ensemble devant le Wall of Fame de 5tal da Musica.

Après le Quintal da Música, Tega décida de marcher jusqu’à Quebra Canela, un autre lieu populaire pour sa vie nocturne. Là-bas, elle retrouva une ambiance festive et libre, où les Cap-Verdiens et les visiteurs dansaient ensemble sous les étoiles. Elle observait cette effervescence avec un sourire, appréciant l’énergie collective et la spontanéité des danseurs.

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Jour 3 : Histoire et Panorama en Route vers Tarrafal

Le troisième jour, Tega entreprit un périple qui la mènerait à Tarrafal. Mais avant de quitter Praia, elle souhaitait explorer des sites historiques et culturels de Santiago.

Elle visita le Fort Real de São Filipe avec un guide qui lui expliqua l’histoire du lieu. Les vues depuis le fort étaient magnifiques, et chaque poste de guet donnait sur des panoramas qui laissaient libre cours à son imagination. Elle pensait à ces soldats qui, autrefois, veillaient sur l’île et ses rivages.

Puis elle prit la route vers Cidade Velha, anciennement Ribeira Grande, la première ville coloniale d’Afrique subsaharienne. Cidade Velha est un charmant village aux ruelles pavées et aux maisons colorées, où le passé colonial se mêle à la vie quotidienne. Tega s’attarda dans les petites boutiques d’artisans, où elle acheta un souvenir auprès d’une jeune vendeuse cap-verdienne.

L’île de Santiago entre églises et montagnes

Puis commence un long trajet pour rejoindre Tarrafal. Sur le Chemin les paysages sont vallonnés. Elle admire les femmes qui grimpent tous les jours chargés de vivres pour rentrer chez elles. Quelle force ! Quelle Endurance. Un trait commun qui se retrouve souvent chez les femmes africaines dans les zones rurales. Au Burkina à Coro, les femmes font de même. Sans parler des habitants des dômes de Fabédougou. Le chauffeur s’efforce d’indiquer les endroits clé , le nom des différents sommet. Dont l’un le mont Saint Georges. Décidemment.

Les montagnes et vallées défilaient, et de loin, elle aperçut les sommets emblématiques : Pico San George, Pico Doña Antonia, et Sant Lorenzo. Sur la route, elle remarqua aussi les systèmes d’irrigation mis en place pour maximiser les ressources en eau, un défi quotidien pour les habitants de l’île.

Ils firent une pause au marché d’Assomada, un lieu animé où les villageois vendent des fruits, des épices et de l’artisanat local. L’endroit lui semblait comme un microcosme de l’île, où les cultures et les visages se rencontraient dans un tourbillon de couleurs et d’odeurs.

Et enfin elle arrive à Tarrafal au Kingfisher un endroit au charme singulier.

À suivre : La suite du voyage vers Tarrafal et les découvertes encore plus surprenantes qui l’attendent sur cette île d’une beauté saisissante.

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A demain pour une nouvelle aventure 365 Jours de Voyage.